Pourquoi semer les plantes sauvages ?

... Parce qu'elles possèdent jusqu'à 100 fois plus de minéraux, vitamines et protéines que les plantes cultivées!

... Parce que les apprivoiser est un premier pas vers l'autonomie alimentaire!

... Parce que les variétés rustiques sont plus faciles à cultiver, plus résistantes et adaptées à nos sols!

 Elles se récoltent au jour le jour, selon les besoins. Et une fois identifiées, on les retrouve partout ailleurs!

... Parce qu'elles ont un goût subtil et des couleurs éclatantes! La laitue fait pâle figure devant une salade de capucine et souci égayées de pétales de pavot, bleuet, onagre... Les tiges et feuilles de berce remplacent fièrement les bettes, et font des tartes aux légumes exquises. Essayez Les pesto de mauve, les beignets de reine des prés, l'humus d'ortie, les cakes au mélilot...

...  Parce qu’il suffit de quelques graines, une terre pas trop ingrate, un grenier sec et aéré, et chacun est libre de tracer sa route! Certaines plantes sont plus coriaces à la germination, à la récolte ou au séchage, mais le plus souvent, avec un peu d’intuition, on retrouve les gestes d’antan!

 

D'où viennent les graines?

J’ai sillonné des allées perdues, des sentiers boisés, des jardins sauvages et luxuriants, des prairies fleuries. J’ai veillé systématiquement à ce que ces lieux soient  biologiques. Je n’ai pas officialisé cette démarche, car les normes de l’AFSCA rendent presque impossible la récolte de plantes en dehors de parcelles contrôlées. Pourtant, toutes les études montrent qu’à l’état sauvage, les plantes concentrent encore plus de principes actifs ! Alors j’ai préféré cueillir là où la nature semble la plus généreuse, où les graines se resèment d’elles-mêmes. Et j’ai choisi une garantie de proximité : des jardins cultivés en bio depuis minimum 15 ans par des propriétaires zélés, et des zones naturelles préservées (la plupart situées dans le Haut-Diois, Drôme).

 

Liste de graines 2024

3,50 € pour un paquet généreux !

Commandes pour minimum 20€ de graines; à récupérer sur place, pas d'envois.

 

 

Lieu de récolte

Parties utilisées

 

 

 

Affections

Agripaume

Leonorus cardiaca

Jardin de Rüth

Sommités fleuries

- Tonique et régulateur du rythme cardiaque(infarctus, extrasystoles, etc)

- Sédative ; stress, angoisses, insomnies

Albizia

Albzia julibrissim

Jardin de Charlotte,

Escoulin

Plante entière

- Plante médicinale de la pharmacopée chinioise utilisée dans les troubles émotionnels (insomnie et irritabilité). Calme la colère et l'agitation intérieure.

Achillée

Achillea millefolium

(épuisé)

Jardin de Charlotte,

Escoulin

Sommité fleurie

-Plaies, blessures (cicatrisante => "herbe aux soldats")

- Digestion (plante amère)

- Troubles menstruels, ménopause (décongestionne l'utérus, emménagogue)

Arbre de Judée

Cercis siliquastrum

Jardin de Charlotte,

Escoulin

bourgeons

- maladies cardio-vasculaires, prévention et post-infarctus

Utilisé en gemmothérapie

Armoise

Artemisia vulgaris

 

 

Jardin de Charlotte,

Escoulin

-Sommités fleuries

- Feuilles

- Troubles menstruels

- Troubles digestifs : coliques, diarrhées

- Épilepsie

- Phlébites, varices, rétention d’eau

- Vers intestinaux (puissant vermifuge)

Aunée

Inula Helenium

Boulc

Jardin de Josée

Racines

- Digestion (plante amère)

- Foie faible, hépatites, cirrhoses (stimule la production de bile)

Bardane

Arctium lappa

Jardin de Charlotte,

Escoulin

- Racine

- Feuilles

- Peau (acné, psoriasis, urticaire, eczéma)

- Foie et reins (dépurative), calculs biliaires et rénaux

Berce Spondylle

Heracleum spondilyum

Plateau d'Ambel

Graines

- Asthénie, fatigue, convalescence

- Troubles de la digestion

 

Bouillon blanc

Verbascum thapsus

Jardin de Charlotte,

Escoulin

Fleurs

- Rhume, angine, toux sèche, bronchite, laryngite, trachéite

- Maux de ventre, diarrhées, colites

Calendula

officinalis (souci)

Escoulin

Capitules entiers

- anti-inflammatoire

- régénérant cutané puissant (stimule les fibroblastes), donc cicatrisant

Échinacée

Echinacea angustifolia

Jardin de Charlotte,

Escoulin

- Feuilles

-Racine

Infections – grippe, sinusite, angine, etc (Grand stimulant du

système immunitaire)

Gattilier

Vitex agnus castus

Jardin de Cgarlitte

- Graines

- Régulateur hormonal (2eme partie de cycle)

- améliore la fertilité (inhibe la prolactine)

Guimauve

Althaea officinalis

 

Die 26150

- Racine

- Feuilles

- Fleurs

Ulcères, gastrite, reflux

- Peau

- Irritations des muqueuses (toux, …)

- Aphtes

Lavatère annuelle

Lavatera trimestris

 

Tout

- émollient /adoucissant (toux, diarrhées, constipation, irritations des muqueuses, etc)

- entièrement comestible cru et cuit !

Mauve

Malva sylvestris

 

 

 

- Rhume, angine, laryngite, toux, bronchite, asthme, trachéite

- Troubles digestifs, gastro-entérite, constipation

Mélisse

var. Lorelei

Melissa officinalis

Rosa Camina (Escoulin)

Sommités fleuries

Feuilles

- Sédatif (surtout si excitation)

- Digestif

- Anti-nauséeux (grossesse)

Poivre du Sichuan

Zanthoxylum simulans

Escoulin

Tégument de la graine

- Condiment apprécié (entre agrume et poivre)

- Feuilles comestibles aussi

Reine des prés

Spirea ulmaria

En sauvage, Ardennes

Sommités fleuries

- Fièvre, migraines

- Douleurs articulaires

– Rhumatismes, arthrose, etc. (analgésique // aspirine)

- Acidité gastrique

Rose trémière

Althea rosea

 

Escoulin

Fleurs

- émollient (mucilagineux) comme toutes les malvacées

Solidage verge d’or

Solidago virgaurea

 

Escoulin

Sommités fleuries

- Troubles rénaux : insuffisance rénale, calculs rénaux

- Allergies

- Cystites et infections urinaires

Tagètes

Tagetes patula

Escoulin

Fleurs

- fleurs comestibles

- répulsives au potager

Tournesol (1m80)

Helianthus

Escoulin

Graines

- Mellifère, comestible, utilse en syntropie

 

Comment faire germer les médicinales?

 

Les graines de plantes médicinales ont leur caractère... Certaines se comportent comme nos graines potagères sélectionnées; mais la plupart exigeront certaines conditions pour sortir de leur dormance. Et pour cause, les plantes médicinales sont souvent des plantes vivaces.

Or, quand on est immortel... on voit la vie sensiblement autrement. Dans cette perspective, le temps s'allonge et s'étire à souhait... La stratégie de germination ne s'étale pas sur une saison,  mais souvent sur plusieurs années! Les vivaces ont toutes les raisons de faire la fine bouche avant de se lancer dans l'aventure... Chaque année, elles devront affronter la rudesse de l'hiver, concentrer leur énergie dans la racine, se régénérer, pour se multiplier... avant de tout recommencer. Dame nature s’assure avec intelligence que toutes ses graines ne germent pas en même temps, voire la même année. Certaines saisons seront clémentes, d'autres meurtrières, et sortir toutes en même temps serait très risqué pour la survie de l’espèce. Germer à une ou deux années d'intervalles assurera aussi une meilleure propagation géographique de l’espèce loin de la plante mère, un enrichissement du patrimoine génétique, etc.

Si toutes les conditions ne sont pas rassemblées, la plante "en devenir" privilégiera donc l'attente patiente...  à l'empressement irréfléchi. L'essentiel est d'assurer la survie de l'espèce... à long terme. Il est donc fréquent de voir des graines de médicinales germer - non pas l'année de vos semis... Mais l'année suivante, voire plusieurs années après.

- Les annuelles germent donc rapidement et le plus souvent, sans difficulté. Elles n’ont qu’une année pour s’épanouir et se reproduire. Leur courte vie les rend pleinement hédonistes. A moins d'être vieilles, de manquer cruellement d'eau, ou de se faire picorer par des prédateurs - elles germent à souhait.

- Les vivaces, elles, prennent leur temps. Tout est ainsi fait, pour ralentir - donc étaler - la germination. Si vous souhaitez "contrarier" ces rythmes naturels - pour récolter d'emblée les fruits de vos semis - il faudra mettre en place quelques stratégies pour encourager la plante à sortir de sa dormance.

 

Outre leur cycle, l'épaisseur et la taille de la graine peuvent aussi entraîner un traitement de faveur obligatoire... Ainsi, les graines, enrobées de substances plus rigides et résistantes, nécessiteront par exemple un taux d'humidité suffisant pour être ramollies et "percées" par le germe, voire pour certaines, un froid soutenu (fumeterre, échinacée, etc). D’autres graines devront subir de petits dommages au niveau de la couche externe de leur graine afin de faire pénétrer l'humidité et réveiller la graine. D'autres encore, dont les graines sont très fines, auront besoin d'une exposition à la lumière directe pour germer (bouillon blanc, achillée, millepertuis, solidage, valériane, etc). Les recouvrir d'une trop grande couche de terre ou les placer mi-ombre ne donnera aucun résultat..

 

La méthode simple : les 4 besoins de base

 

Cette méthode convient à la plupart des plantes annuelles et bisanuelles, assez volontaires et enclines à germer. Il s'agit par exemple des soucis, camomilles, bleuets, coquelicots, pavots, roses trémières, etc.

 

1. L’environnement

  1. Semer en extérieur (pleine terre ou jardinière)
    Semer les graines directement en extérieur - en pleine terre, en bacs ou en godets -  est une méthode intéressante pour obtenir un plant plus robuste rapidement - et pour éviter de transformer son salon en pépinière. Le désavantage, cependant, réside dans le manque de contrôle sur l'environnement: oiseaux ou mulots venant manger vos graines, animaux piétinant et retournant la terre, insectes déposant leurs larves (qui peuvent endommager les plantules), etc. De même, il est parfois moins aisé de maintenir le bon taux d’humidité à l’air libre (évaporation de l’eau, exposition au soleil et au vent, etc). Pour les semis en pleine terre, s'ajoute encore un autre désavantage : quand on ne connaît pas du tout les plantes semées, on risque d'être bien incapable de discerner les plantules tant attendus des adventices, et d'en arracher par mégarde au désherbage. Cette technique fonctionne, et convient donc aux jardiniers expérimentés et très conscients de l'environnement qui les entoure, ayant à disposition une quantité suffisante de graines pour en semer au petit bonheur la chance. Ils devront en tous les cas préparer la bande soigneusement, éventuellement la clôturer, et s'assurer que la terre soit désherbée un maximum en enlevant chiendent et autres racines de vivaces. 
  2. Semer en intérieur (en godet ou en bac)
    La méthode la plus sûre revient à créer un environnement contrôlé. Le rebord ensoleillé d’une fenêtre peut suffire pour travailler à une petite échelle; une petite serre d’extérieur placée dans un endroit abrité est l'idéal. Elle permet de garder un environnement protégé des animaux, ensoleillé, tout en ayant le loisir de s'enraciner profondément - sans la limite des godets ou des bacs.
    Le problème, dans cet environnement contrôlé, est l'absence de contraste entre les saisons - risquant de ne pas faire sortir la graine de sa période de "dormance". Pour pallier à ce désavantage, on peut recourir à la méthode de stratification au froid (décrite après).

2. La technique de semis

 

Si vous avez une petite quantité de graines à planter, mettre deux ou trois graines par godets pour vous assurer qu’au moins une graine germe. Les godets individuels vous font gagner du temps plus tard par rapport au bac, car vous n’aurez pas à transplanter chaque plantule vers un godet individuel.

 

Attention à l’utilisation de contenants plus petits : pots de yaourt, boite d’oeuf, etc. Le volume de terreau n’est pas suffisant pour retenir assez d’humidité afin de faire germer les graines d’une manière optimale.

Si vous avez une plus grande quantité de graines à semer, disons à partir de 100, ou si les graines sont très petites (ex : bouillon blanc, millepertuis), il faudra les semer dans un bac, car séparer chaque graine est difficile.

Pour les bacs: des jardinières font très bien l'affaire, ou encore des caisses en bois tapissées de morceaux de plastique découpés dans des vieux sacs de terreau afin de bien retenir la terre.

 

Les deux règles de base pour semer les graines sont les suivantes :

  1. Planter les graines juste en dessous de la surface du sol. Pas besoin de les enterrer de plus de quelques mm, sauf pour de très grosses graines (type haricot), ce qui est rare chez les plantes médicinales.
    Pour ce faire, remplir les godets ou bacs et tasser la terre légèrement. Brosser ensuite la surface du bac ou du godet puis déposez vos graines, puis saupoudrer un peu de terre par dessus.
  2. Tasser fermement la surface. Cette étape est cruciale pour être sûr que la graine soit entourée de terre, et pourra donc s'enraciner dans le substrat. Un vide d'air, par exemple, rendra l'enracinement impossible. Tasser la terre dans un godet peut se faire avec un verre à fond plat du même diamètre environ; pour les bacs, une petite planche suffira.

Pour bien répartir les graines minuscules dans les bacs, on peut les mélanger avec un peu de sable tamisé. Pour ce faire : il faut préparer une grosse pincée de sable tamisé dans un bol, y ajouter les graines, mélanger et saupoudrer la surface du bac; puis encore et toujours : tasser. Le sable stabilise les graines et offre en outre un drainage bénéfique pour faire germer les graines.

Il faut de la lumière directe pour faire germer les petites graines; par conséquent, on ne griffera pas avant de planter. Par contre, ne pas oublier de tasser le terreau avant et après semis.

 

3. Le substrat

 

Le plus efficace est d'acheter un terreau classique - seule manière d'éviter la présence d'adventices, et le désherbage intensif...
Le draînage du sol est un paramètre important aussi pour une bonne germination. car lorsque l’eau s’infiltre au travers du sol, les graines se gonflent au passage et retiennent une partie de cette eau. Mais le reste doit s’écouler rapidement sous peine d'amener des moisissures et champignons, ou simplement de risquer la « fonte des semis » (disparition des graines).

Pour un bon drainage, l'idéal est de mélanger 5 quantités de terreau pour 1 quantité de sable grossier (type sable de maçonnerie).

 

4. L’arrosage

 

Les graines ont besoin d’une grande stabilité. Si elles sont délogées juste après avoir germé, elles n’auront pas la force de réorienter leur radicelle dans la nouvelle position. Une pluie diluvienne, ou un jet d'arrosoir sera trop puissant et risque de déloger les graines en cours de germination!

Le plus pratique pour des petites quantités: un vaporisateur ménager.

Ou une tête de tuyau d’arrosage avec une position brumisateur.

Vaporisez lorsque la surface du bac est presque sèche, mais pas complètement. Environ 1x/jour en serre pendant les journées les plus chaudes du printemps - voire plusieurs jours avant le prochain arrosage.

 

A nouveau, un terreau trop humide entraîne la fonte des semis... Observer la terre reste la meilleure technique!

 

Un bain de minuit pour nos graines ?

 

Certaines graines, au tégument très épais et difficile à "percer", ont tout intérêt à être trempées la nuit précédent le semis. C'est le cas pour les très grosses graines des plantes tropicales ou aquatiques, ou encore celle des légumineuses (réglisse, astragale, etc). Pour le reste, la plupart des graines de plantes médicinales s’imprègnent très facilement d’eau, et n'ont aucunement besoin de prendre un bain de minuit...

 

La méthode sûre : la stratification à froid..

 

 Certaines graines - surtout les vivaces - auront besoin d'un passage du froid au chaud assez contrasté pour que la plante "en devenir" soit assurée d'avoir l'hiver derrière elle, et par conséquent, de pouvoir s'ouvrir en toute liberté au printemps naissant... C'est le cas de nombreuses vivaces par exemple, notamment de l’échinacée, native des états centraux des Etats-Unis. Les hivers du Dakota, Kansas et Nebraska sont longs et froids. Germer au mauvais moment, à l’automne par exemple, serait fatal... La nature est bien faite. Pour ces vivaces des grands froids, l'absence de contraste de températures entraîne une germination timide. Seul un hiver froid et long suivi d'un printemps franc, parviendra à lever la dormance » de la graine. La "stratification" est précisément la technique qui permet de "simuler" cette ambiance contrastée dans un milieu non naturel.

 

DEHORS, en bac

A l’automne: semer les graines suivant la méthode simple. Ensuite placer le bac contre le mur nord de votre maison, là où il fera le plus froid - à l’abri des intempéries, car mieux vaut les arroser de temps en temps que risquer de les noyer - et si possible, sur une table ou un muret pour décourager certains petits animaux de venir fouiner dans le bac,  avec un morceau de grillage fin pardessus pour les protéger des oiseaux.

Humidifier avec un brumisateur si le temps est trop sec, et attendre patiemment...

 

DEHORS, sous terre !

A l’automne : Mélanger les graines à du sable humide tamisé et placer le mélange dans une boite en plastique hermétique. Enterrer la boite à 20 cm de profondeur au pied du mur nord de votre maison.

Et attendre patiemment le retour du printemps...

En avril, sortir et tamiser pour retenir les graines, puis passer sous l’eau. Si les graines sont vraiment trop fines, les étaler et les récupérer une à une !

 

Dedans, au frigo !

A défaut d'avoir mis en place les techniques précédentes, reste la technique de sauvetage, finalement assez efficace: Mélanger les graines à du sable humide et le placer dans un bocal au frigo pendant 2 mois.

Vérifier de temps en temps que les graines ne sont pas en train de germer!

En avril, sortir et tamiser le mélange sable-graines pour retenir les graines, et passer sous l’eau. Si les graines sont vraiment trop fines, les étaler et les récupérer une à une !

 

charlotteauxplantes@gmail.com

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